Alexandre BOËLY
(1785-1858)

1858-2008 : 150e anniversaire de la mort d’Alexandre BOËLY

Orgue > L’école d’orgue française des XVIIe et XVIIIe siècles > Alexandre Boëly

 

 

 

 

D’Alexandre-Pierre-François BOËLY (1785-1858), les amateurs de musique d’orgue connaissent surtout la fameuse Fantaisie & Fugue en si bémol. Il fut pourtant, pour la 1ère moitié du 19e siècle, le plus important compositeur français pour l’orgue et – probablement – le plus grand pianiste et organiste parisien. Encore relativement méconnue, son œuvre d’orgue est tout à la fois ancrée dans la tradition classique (répertoire liturgique à la manière de Couperin ou Gigault) et tournée vers l’avenir (grandes pièces de style romantique pour orgue ou piano-pédalier). Il fut le pionnier, en France, de la redécouverte de Couperin, dont il réalisa une magnifique copie des deux Messes pour orgue (1690), et de Bach dont il jouait, autour de 1830, les Préludes & Fugues pour orgue, les Sonates en Trio ou l’Art de la Fugue.

Le programme proposé pour ce concert de Falaise s’intéresse à la "bibliothèque" de Boëly, dont les manuscrits sont conservés à Versailles, et à sa démarche de diffuser, vers 1830-1850, la musique des "anciens maîtres" (entre autres Kirnberger, Pachelbel, Haendel, Couperin, Gigault, Bach). Il s'agit d'un essai de reconstitution d'une messe parisienne dans les années 1840 alternant pièces anciennes recopiées par Boëly ou oeuvres de Boëly lui-même et versets chantés en faux-bourdons dus à son ami Félix Danjou (1812-1866), organiste notamment à Notre-Dame de Paris. La « Messe solemnelle pour l'orgue extraite d'auteurs anciens », destinée à l'orgue de Saint-Germain l'Auxerrois de Paris, est un exemple de la pratique de l'époque consistant à substituer aux versets de la messe des morceaux d'auteurs anciens, et témoigne de l'eclectisme de Boëly qui faisait son miel de toute musique.

Ce programme permet de faire revivre ce qu'un pèlerin pouvait entendre lors des célébrations dans la paroisse royale de Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris en 1840. L'alternance du plain-chant (par l'Ensemble vocal de la Maîtrise de la Cathédrale de Rouen et de l'orgue restitueront l'ambiance du rite parisien selon les canons liturgiques de l'époque. Ce répertoire spécifique qui se situe entre tradition (Bach, Haendel, Couperin) et modernité (Danjou, Boëly) trouve son parfait complice dans les caractéristisues sonores d'un grand orgue classique français.

 

 

 

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Mis à jour : 15 octobre 2008